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Un coin de paradis

C’est un endroit où le temps se dépose en strates plutôt qu’il ne s’écoule. 

On y trouve le temps passé, figé dans les vieilles photos en noir et blanc, sur la poussière des objets du siècle dernier devenus obsolètes que plus personne ne déplace et ces histoires de famille sans âge. 

Quand les beaux jours reviennent, le temps se remet en mouvement, les serviettes sèchent à nouveau au retour de la plage et les placards se remplissent et se vident au gré des repas. Les vagues successives de vacanciers sont accueillies par le chant des cigales, et quand déjà vient l’heure du départ, elles se retirent en déposant un souvenir de leur passage que l’on pourra peut-être retrouver l’année suivante. Et parfois, des années plus tard, au détour d’une conversation, alors qu’il avait silencieusement rejoint le fond d’une armoire, ce souvenir reviendra à la surface le temps d’un été. 

Entre l’arrivée et le départ, entre le passé et le présent, il y a, comme lorsqu’on s’allonge dans un hamac pour rêver sous les heures chaudes de l’après-midi, une invitation à suspendre le temps. A l’image des moustiquaires restées tendues depuis le dernier été, la batterie de cuisine centenaire sous la surveillance de Dark Vador, ou le phonographe qui laisse sa voix à l’enceinte sans fil, le temps s’arrête l’espace d’un instant infini. 

Entre l’arrivée et le départ, entre le passé et le présent, il y a, comme lorsqu’on s’allonge dans un hamac pour rêver sous les heures chaudes de l’après-midi, une invitation à suspendre le temps. A l’image des moustiquaires restées tendues depuis le dernier été, la batterie de cuisine centenaire sous la surveillance de Dark Vador, ou le phonographe qui laisse sa voix à l’enceinte sans fil, le temps s’arrête l’espace d’un instant infini. 

Cet endroit, j’y venais enfant avec mes grands-parents. C’était ma grand-mère qui faisait des beignets le soir, après avoir passé l’après-midi avec mon grand-père à travailler dans le jardin et cueillir les récoltes pendant que je traçais avec mon frère des chemins dans les bambous. 

Plus tard, j’y venais adolescent avec mes amis, quand les soirées s’éternisaient jusque tard dans la nuit et que les journées commençaient avec la chaleur du soleil. 

Aujourd’hui, j’y viens désormais adulte avec ma famille, avec les matinées à la plage, les après-midi au bord de la piscine et les excursions pour une glace. Et lorsque pendant une sieste je rêve dans le hamac, mes souvenirs et les temps se mélangent en transformant l’instant en un coin de paradis. 

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